Les Blue Dogs submergés par la vague rouge

L'ampleur de la vague républicaine du 2 novembre reste pour le moment inconnue mais son ombre plane déjà, très haut, sur les modérés et les conservateurs du Parti Démocrate au Congrès. Ainsi, Les « Blue Dogs », les conservateurs du parti, vont bientôt devenir une espèce en voie de disparition.

Patrick J. Buchanan, analyste à la chaîne de télévision MSNBC mais aussi chroniqueur et auteur d'ouvrages à succès, a récemment utilisé le terme de «massacre» pour décrire le sort qui attend les membres de la Blue Dog Coalition. Le même terme fut utilisé par Douglas Schoen, sondeur démocrate et commentateur pour Fox News.

L’analyste politique Charlie Cook affirme, de son côté, que les meeting de la coalition après le 2 novembre pourrait manquer de participants. 

De nombreux commentateurs politiques affirment que cette défaite programmée des Blue Dogs semble paradoxal. 

Des Blue Dogs sauce « Hard Conservative »

« En effet, ils ont voté, pour la majorité d'entre eux, contre la réforme des soins de santé, le cap & trade (un marché de négociation et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre) et d'autres éléments de l'agenda libéral d'Obama » fait remarquer Buchanan. « Ma conviction est que la plupart des Blue Dogs seront « euthanasiés » le 2 novembre et que les chenils seront fermés » affirme de façon très imagée le journaliste.

Pourtant ces bien leur allégeance au Parti au pouvoir, que ces convertis à l’Obamania vont payer cher. Cette année, le Parti Républicain est l'objet de toutes les attentions et aussi de toutes les convoitises. En effet, l'enthousiasme est, cette année, du côté Républicain.

Selon RealClearPolitics, sur les 65 membres de la Blue Dog Coalition, 12 s'en tirent avec une petite chance de gagner et 14 autres qui n'ont aucune chance, sont répertoriés comme susceptibles de basculer vers le Parti Républicain.

Cela signifie que 40% des Blue Dogs sont très probablement susceptibles de rendre leur accréditation parlementaire le 2 novembre.

Il y a deux ans, Stephanie Herseth Sandlin, une démocrate conservatrice du Dakota du Sud a remporté la campagne avec 68% des votes. Au Congrès, elle a voté contre la réforme des soins de santé et le Cap and Trade.

Pourtant, cette année, elle est dans une lutte sas merci contre son challenger républicain Kristi Noem.

La communication de la dernière chance

La pression est si forte cette année que certains démocrates modérés font de la communication pour montrer leur positionnement contre la réforme des soins de santé. D'autres tentent d'apaiser la colère des électeurs en promettant de ne pas voter pour Nancy Pelosi qui candidate comme Speaker, une nouvelle fois.

"Je m'attends à un carnage, un des pires pour les démocrates » commente Douglas Schoen qui dit que si les tendances actuelles persistent, le Parti Républicain gagnera 55 à 60 sièges le jour du scrutin.

Pourtant, l’enjeu est de taille. Si Obama perd ses conservateurs, le courant ne passera plus entre le législatif et l'exécutif.

Pourtant, l’opinion publique est prête à envoyer un signal fort aux Démocrates et à ceux qu’elle considère, comme des les girouettes du paysage politique.

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Comments

[Julien]

Je pense comme même que les conservateurs qui votaient blue dogs voteront républicain car je vois mal des pro-vies voter démocrate non conservateur.

[Pierre]

En effet, nombre d'électeurs modérés ou conservateurs se tournent vers les Démocrates parce qu'il y a ces "blue dogs dems". S'il disparaissent, c'est un argument de poids de la gauche qui s'en va pour récupérer des voix. Et cela radicalisera encore plus la gauche Américaine.