Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Amis de la droite Américaine
Les Amis de la droite Américaine
Derniers commentaires
Archives
28 octobre 2010

Interview de Stuart Haugen (RA France) dans le JDD

"Obama a été un désastre pour les Etats-Unis"

 

A l'approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis - le 2 novembre - les sondages donnent l'avantage à l'opposition républicaine, qui pourrait notamment récupérer la majorité à la Chambre des représentants. Pour leJDD.fr, Stuart Haugen, ancien président des Républicains en France, fait le point à moins d'une semaine du vote.

 

 

Quel est l'objectif du parti républicain pour les élections de mi-mandat? 
Atteindre un seuil suffisamment critique au sein des deux chambres [Sénat et Chambre des représentants, ndlr] pour bloquer les mesures les plus radicales de Barack Obama, les grands programmes gouvernementaux et commencer à s'attaquer au déficit massif et au problème de la dette qui s'aggravent depuis dix ans. Les républicains veulent aussi réduire la taille et le poids du gouvernement fédéral. Enfin, nous souhaitons créer un environnement économique stable, dans lequel le business se sentira à l'aise pour investir et donc créer de l'emploi.

Les républicains peuvent-ils prendre la majorité au Sénat ou à la Chambre des représentants? 
Selon moi, il y a 100% de probabilités [sic] que les républicains prennent la majorité à la Chambre des représentants, et ce, avec une marge substantielle. Pour le Sénat, le défi est beaucoup plus élevé. Cela va se jouer dans trois ou quatre Etats-clés: le Nevada, Washington, le Colorado et l'Illinois. Je dirais qu'il y a 20% de chances pour qu'on obtienne une courte majorité (51-49) au Sénat. Mais il y autant de chances que ce soient les démocrates qui l'emportent, dans la même fourchette. On pourrait aussi avoir une parité, et dans ce cas là, je rappelle que c'est la voix du vice-président Joe Biden qui viendra trancher en faveur de son camp.

Le parti républicain ne craint-il pas la présence de candidats du Tea Party dans plusieurs Etats, qui pourrait effrayer l'électorat républicain traditionnel? 
Les républicains ne peuvent pas faire grand chose pour contrer le mouvement du Tea Party. Je crois que ce mouvement est actuellement la force politique la plus forte aux Etats-Unis. L'idée selon laquelle le Tea Party serait un ramassis d'extrémistes n'existe que dans les médias et dans les rangs de la gauche libérale [au sens américain du terme, ndlr]. Mais ce n'est pas ce que pense la majorité de la population américaine. Selon un récent sondage, 44% des électeurs estiment que le parti démocrate est contrôlé par l'extrême gauche. Au sein du même groupe, seuls 37% jugent que les Républicains sont influencés par des idéologies extrêmes. Pour l'électeur américain, c'est le parti démocrate le groupe extrémiste. C'est dur pour les Européens de le comprendre mais c'est la réalité.

«Nous sommes peut-être un peu plus 'aimés' à l'étranger mais nous sommes moins respectés»

Comment expliquez-vous la montée du Tea Party? 
Les forces qui le composent se sont développées ces six-huit dernières années. Ses partisans se sont retrouvés autour d'inquiétudes sérieuses quant à la maîtrise des dépenses durant les années Bush. Les Américains n'ont pas compris les dépenses massives liées notamment à la guerre en Irak. Ces inquiétudes se sont rapidement transformées en colère quand la crise économique a frappé les Etats-Unis. Les Américains ont vu les banques de Wall Street, les grosses entreprises et les syndicats être renfloués. Des emplois publics ont été créés à un rythme effréné, quand le secteur privé, lui, était en train de mourir. L'administration [Obama] a dépensé 800 milliards de dollars dans un soit-disant plan de relance, qui est en fait un ensemble de chantiers sociaux que les démocrates ont été incapables de mettre en œuvre avant et qui ont créé très peu d'emploi. Aujourd'hui, le gouvernement est totalement hors de contrôle, à la fois sur le plan fiscal et économique. Il dit aux gens comment il faut vivre, ce qu'ils doivent acheter… l'arrivée apparemment soudaine du Tea Party n'est pas tant liée à Barack Obama qu'à cette colère accumulée à l'encontre d'une administration fédérale hors de portée.

Quel bilan faites-vous des deux premières années de mandat de Barack Obama? 
Barack Obama et son administration ont été un désastre pour les Etats-Unis, à la fois sur le plan intérieur et extérieur. Il est en passe d'être un président pire que Jimmy Carter! Nous sommes peut-être un peu plus "aimés" à l'étranger mais nous sommes moins respectés, à la fois par nos "amis" mais aussi par nos ennemis. La Chine et la Russie traitent Obama avec un manque de respect total. L'Iran et la Corée du Nord se moquent ouvertement de l'administration américaine. Enfin, nos alliés en Europe nous font la morale - à juste titre aurais-je envie d'ajouter - sur nos dépenses incontrôlées.

Et sur le plan intérieur? 
Barack Obama a eu une occasion qui n'arrive qu'une fois dans une vie: améliorer notre système de santé. Mais tout ce qu'il a fait, c'est généraliser un système qui a échoué, sans même régler un seul des nombreux problèmes de coûts qu'il représente. Ce n'est même pas approprié de parler de réforme tant il n'a rien réglé. Par ailleurs, le climat d'incertitude croissant sur ce que l'équipe Obama va faire dans les mois qui viennent pèsent sur la création d'emplois. Comparer sans cesse le business au diable, attaquer les riches qui investissent pour créer des emplois, créer des déficits massifs… tout ça tue la création d'emplois. Nous allons d'ailleurs atteindre un taux de chômage record dans l'histoire moderne des Etats-Unis. Et tout ça pourquoi? Parce que l'administration Obama effraie le business.

 

Source : JDD

Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 174 849
Publicité