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Les Amis de la droite Américaine
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17 août 2011

Pierre Toullec dans Le Point.fr

Retrouvez l'article original sur ce lien

 

Huit candidats à l'investiture républicaine se sont affrontés au cours d'un vote-test dans l'Iowa, samedi. Résultat : c'est Michele Bachmannnouvelle coqueluche du Tea Party, qui remporte le scrutin au coude à coude avec Ron Paul, autre représentant de la droite populaire. Le Tea Party, "un vrai problème" pour le Parti conservateur, selon la politologue et écrivain Nicole Bacharan*. "L'électorat populiste représente une frange très militante, qui vote beaucoup, une source d'énergie indéniable qui a su détourner le débat après l'élection d'Obama." Plus que pour un programme, c'est contre un contexte conjoncturel que le mouvement s'affirme. Contexte de crise économique, de déclin de la puissance américaine... Le Tea Party promet d'y revenir à un âge d'or révolu. La frange populaire du Parti républicain élabore son programme autour de trois grands axes : le protectionnisme économique, le conservatisme moral et la sécurité nationale.

L'Amérique libertarienne

C'est l'Amérique de Ron Paul. Vainqueur ex æquo du scrutin de samedi, ce représentant de la droite populiste a fait du retour au libre-échange économique son cheval de bataille. Son programme est radical : suppression de la Réserve fédérale (FED), diminution de l'intervention de l'État fédéral au profit d'une décentralisation vers les États fédérés, imposition et assurances sociales minimums. Le sénateur applique la théorie classique de la main invisible à la lettre. "Le slogan moins d'État, moins d'impôts est celui des républicains depuis vingt ans, précise Nicole Bacharan. La spécificité du Tea Party, c'est le refus catégorique du compromis." Cette ligne politique sans concessions a contribué à la stagnation du débat sur le plafond de la dette en juillet. 

L'Amérique puritaine

C'est l'Amérique de Michele Bachmann. Cette mère de famille de l'Iowa fait campagne autour des valeurs morales de l'Amérique conservatrice : contre l'avortement, contre le mariage homosexuel, pour une gouvernance ouvertement religieuse. Selon Pierre Toullec, président de GOP France, association des amis du Parti républicain, "environ un tiers des électeurs choisit le Tea Party pour ses positions morales incarnées notamment par Michele Bachmann". Elle aurait recueilli 23 orphelins au cours de sa vie, vu Dieu deux fois et créé une "clinique chrétienne" fortement soupçonnée d'avoir pour but la "conversion" des homosexuels.

L'Amérique sécuritaire

Le Tea Party joue sur la peur et diabolise "l'ennemi". "Je sais que, chaque jour, des individus se lèvent en jurant de détruire l'Amérique", lance Michele Bachmann dans un discours après sa victoire samedi. L'électeur du Tea Party est fier de ses soldats sacrifiés sur l'autel du patriotisme. L'étranger est aliéné, la politique d'immigration du Tea Party est à l'image de son idée de l'économie : conservatrice, protectionniste. Pour Nicole Bacharan, la naissance du mouvement remonte d'ailleurs à l'élection de Barack Obama, avec pour dénominateur commun le "rejet d'un président noir". Atout principal face à l'ennemi : la bénédiction divine. "Cette nation ne s'est pas construite toute seule. C'est l'oeuvre de Dieu. (...) Nous devons lui en être reconnaissants", affirme Bachmann.

Le compromis Rick Perry

Le gouverneur du Texas a annoncé, samedi, sa candidature mais n'a pas participé au scrutin-test dans l'Iowa. Brillant homme d'affaires et disciple de George W. Bush, le candidat ultraconservateurpourrait bien incarner le compromis républicain. "Pour moi, aujourd'hui, en août 2011, c'est le candidat le plus fort, nous confie Nicole Bacharan. C'est le candidat en pointe. Il a une très forte personnalité, un look, du charisme et un bilan financier positif dans son État." Pierre Toullec est d'accord : "Nick Perry est plus modéré sur les questions économiques et morales. Il pourrait incarner un consensus."

La primaire républicaine débutera officiellement en janvier 2012. Le futur adversaire de Barack Obama devrait être désigné en juin, cinq mois avant l'élection présidentielle.

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