Ciel ouvert entre les Etats-Unis et l'Europe
Qui a dit que le libre-échange ne payait pas ? Qui a dit que les Américains en général, et l’administration Bush en particulier n’étaient pas favorables à la liberté économique ? Un accord de libre-échange a été signé avec la Corée du Sud l’an dernier, aujourd’hui c’est un accord portant sur le transport aérien entre l’Europe et les Etats-Unis qui voit le jour. Il signifie un baisse des axes et un plus grande ouverture concernant la réglementation, sur les accès aux aéroports notamment. Une réduction significative du prix des billets pour les consommateurs est attendue.
Eric Cunat
Article d’Euronews :
Ciel ouvert entre les Etats-Unis et l'Europe
C'est une révolution dans le monde du transport aérien :
l'accord "ciel ouvert" entre en vigueur ce dimanche entre l'Europe et
les Etats-Unis. Quatre années d'âpres négociations ont été nécessaires pour
aboutir à cette forme de déréglementation. Les compagnies européennes vont
pouvoir desservir toutes les villes américaines sans restrictions, au départ de
n'importe quel aéroport en Europe.
Et le marché est de taille, les liaisons transatlantiques représentent déjà 60%
du trafic aérien mondial. 25 millions de passagers supplémentaires sont
attendus. L'accord ciel ouvert pourrait générer 80 000 créations d'emplois et
une manne de 12 milliards d'euros.
Plus de liberté pour les compagnies, et donc plus de choix pour les passagers,
synonyme d'une baisse probable des prix des billets. Une porte ouverte
également pour les compagnies aériennes sur les marchés domestiques de part et
d'autre de l'Atlantique.
http://www.euronews.net/index.php?page=info&article=477848&lng=2
Article de la Radio suisse romande :
Ciel ouvert entre l'Europe et les Etats-Unis
Un accord aérien historique entre l'UE et les
Etats-Unis, entré en vigueur dimanche matin, permet enfin de relier sans
entraves toutes les villes européennes et américaines par des vols directs
transatlantiques.
Depuis des décennies, pas moins de
21 accords bilatéraux, parfois très restrictifs, régissaient ces liaisons sans
escale. Six pays n'avaient tout simplement pas le droit de proposer des vols
transatlantiques directs depuis leur sol.
Tous ces particularismes ont été
balayés dimanche par l'accord "ciel ouvert", négocié d'arrache-pied
pendant quatre années entre Bruxelles et Washington. Pour le commissaire
européen aux Transports Jacques Barrot, il s'agit d'une véritable "révolution
dans le ciel transatlantique" qui promet "d'intensifier la
concurrence et de faire baisser les prix".
Glen Hauenstein, vice-président de la compagnie américaine Delta Airlines,
estime que l'accord sera "bénéfique" pour les consommateurs.
"Davantage de compétition apportera un service meilleur, des tarifs plus
bas, plus de destinations et de fréquences", a-t-il promis. Avec l'entrée
en vigueur de l'accord, les voyageurs disposeront de 8% de vols directs
supplémentaires d'ici à fin juin.
Le marché est de taille: les vols
transatlantiques entre les deux continents représentent 60% du trafic aérien
mondial avec 50 millions de passagers annuels, auxquels 25 millions de
passagers supplémentaires pourraient s'ajouter dans les cinq ans. Les analystes
du secteur écartent une subite guerre des prix, mais ils prédisent une baisse
des tarifs pour les voyageurs d'affaires au départ du lucratif aéroport
londonien de Heathrow, où se sont déjà ruées six nouvelles compagnies.
Air France y exploitera ainsi dès lundi l'accord "ciel ouvert", avec
un vol inaugural Londres-Los Angeles. Jusqu'alors, les compagnies européennes
pouvaient uniquement effectuer des liaisons sans escale vers les Etats-Unis
depuis leur pays d'origine: Air France était cantonnée à la France et Lufthansa
à l'Allemagne. Quelques pays --l'Irlande, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Grèce
et la Hongrie-- devaient de surcroît s'astreindre à un nombre limité de vols,
de villes ou de compagnies.