Interview pour le JDD sur les TEA Party et la dette Américaine
Le JDD a interviewé plusieurs spécialistes de la politique Américaine, dont les Français Nicole Bacharan et le Président du GOP France, pour définir le rôle que jouent les élus TEA Party dans le débat sur la dette Américaine et l'arrivée de la date limite du 2 août pour un accord. Le message est clair : contrairement à ce qu'affirment les médias Américains de gauche, à de rares exceptions les plus radicaux dans ce débat ne sont pas les élus Républicains issus des TEA Party. Le radical est le Président Obama qui n'accepte pas de rentrer dans une négociation en adulte.
Démocrates et républicains ne sont toujours pas tombés d’accord pour relever le plafond de la dette américaine, qui menace les Etats-Unis de défaut de paiement dès le 2 août. L’opposition, qui tient la Chambre des représentants, se trouve elle-même divisée face à la rigidité du Tea party, son aile ultraconservatrice qui menace de s’opposer à tout compromis.
La date fatidique du 2 août approche et toujours aucun accord de prévu. Passé ce jour, si le plafond de la dette n’est pas relevé, les Etats-Unis se retrouveront en défaut de paiement. Face à la Maison-Blanche, qui indiquait mercredi qu’un compromis était toujours "possible", le camp républicain notait de son côté que "des progrès" étaient réalisés. Mais actuellement, la situation reste bloquée tant que le plan de John Boehner, chef de fil de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, n’est pas voté. Ce sera peut-être chose faîte jeudi. Pourtant, la proposition Boehner a déjà provoqué la colère du courant ultra-conservateur, le Tea party.
La cause de cette fronde : une étude réalisée par une agence indépendante qui estime à 850 milliards l’impact des économies faites par ce plan, au lieu des 1.200 annoncés. Pas suffisant pour le Tea party, au sein duquel dix de ses représentants ont fait savoir qu’ils voteraient contre la proposition de leur propre camp. Ce mouvement représente 87 des 242 élus républicains de la Chambre. Or l’adoption de ce plan nécessite 218 voix.