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Les Amis de la droite Américaine
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19 octobre 2007

Victoire !

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Le sujet d'une potentielle victoire de Bush sur le SCHIP, soutenu par les Américains, a été abordé il y a deux jours. C'est désormais fait. Le vote de la House hier en début d'après midi (heure de Washington DC) a diminué le nombre de voix en faveurs de la loi de deux petits pour cent. Or, si les Démocrates voulaient passer outre le véto Présidentiel, il leur fallait atteindre 70% de oui dans les deux chambres. Conclusion, seuls 62% des Représentants l'ont soutenu.

Une surprise ? Pas vraiment. J'en avais parlé mercredi. Tous les sondages montraient que les Américains étaient derrière Bush. L'absence de volonté de négocier des Démocrates, leur volonté à imposer des lois les plus interventionistes et les plus radicales possibles dans la mise en place d'un système "social" (qui en fait, de social s'apparente plutôt à du socialisme) ne peux que conduire à l'impasse.

Et cette nouvelle défaite aura un goût amer pour les Démocrates. En effet, leur stratégie de miner toujours plus la popularité du Président Bush en le montrant comme quelqu'un qui ne discute pas avec l'opposition est un échec complet. Alors qu'il reste aux alentours de 35% de soutien populaire, les Démocrates eux fleurtent toujours avec les 24%. Et eux sont vus de plus en plus comme les radicaux qui ne travaillent pas avec l'administration en place. Cette stratégie est certes populaire à gauche et à l'extrême gauche. Mais pas pour la majorité des Américains.

De plus, depuis quelques semaines, George Bush semble avoir repris confiance. Il est à nouveau sur l'offensive politique. Avec une situation en Irak qui s'améliore et la perspective de pouvoir en finir avant la fin de son mandat sur ce problème, il sait que les Démocrates ont des soucis à se faire. Alors, il se réorganise et prépare la mise en place d'une politique Conservatrice classique. Fini de passer ses années de présidence à régler les problèmes internationaux. Ou du moins, pas que. Rappelons qu'il n'avait pas été élu pour cela en 2000, puisque son programme ne parlait même pas des crises politiques et militaires internationales ! Avec l'espoir d'une victoire désormais définitive dans ce qu'il a engagé, la politique interne redevient la priorité du George W Bush.

Et donc, depuis quelques semaines, on se croirait revenu aux années Reagan, avec un Président Républicain désormais décidé à lutter contre les nouvelles dépenses, contre l'imposition de lois toujours plus "liberals", malgré un Congrès majoritairement Démocrate. Budget, SCHIP, politique énergétique, commerce, éducation et enseignement supérieur, les Américains n'avaient plus autant entendu parlé et vu agir leur président sur les problèmes internes depuis des mois, voir presque deux ans.

D'où lui vient cette nouvelle combativité ? On peut essayer de le deviner. Alors qu'il y a six mois tout le monde le donnait fini, avec à peine 28% d'opinion positive et des Démocrates victorieux, désormais le Président Américain sait qu'il peut compter sur une base un peu plus élargie quand les Démocrates s'essouflent au Congrès. Il souhaite désormais capitaliser là-dessus. Critiqué pour son absence de lutte contre les dépenses, en grande partie à cause de la guerre contre le terrorisme, il revient sur un terrain dans lequel il excellait entre 1994 et 2000, en tant que gouverneur du Texas. Les recettes qui marchaient alors refont surface. En diminuant les dépenses et en encourageant le libre échange, Bush avait dépassé les 69% de voix lors de sa réélection en 1998. Sa fermeté contre l'Iran est appréciée, car personne n'est en mesure de dire que ce pays n'est pas une menace. En fait, à l'exception de Ron Paul, personne dans la vie politique Américaine ne peut admettre qu'il faut rester les bras croisés.

Et c'est cela le projet de George Bush. Depuis 2005, finit de gouverner en fonction des sondages. Le plus important est de faire progresser son calendrier et son programme. Et il semble bien espérer qu'avant la fin 2008, tout ce pour quoi il a été élu en 2004 sera mis en place, réalisé, et qu'il finira son mandat comme un président presque populaire.

Pierre Toullec

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Commentaires
P
Le journaliste Mort Kondrack, loin d'être un fan de George Bush, fait pourtant la même conclusion. Pour lui, Bush est sur l'offensive contre le Congrès. Ses commentaires sont intéressants.<br /> <br /> http://www.realclearpolitics.com/articles/2007/10/polls_aside_bush_is_on_offense.html
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