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Les Amis de la droite Américaine
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14 octobre 2007

Débâcle de l'esprit critique

Le dernier éditorial du site Dialectikon, site libéral construit pour répondre à un besoin pour nous de construire notre discours avec une dialectique mieux réfléchie, est une oeuvre de lucidité sur quelques tristes personages de la politique internationale moderne. Débâcle de l'esprit critique, c'est le moins que l'on puisse dire. Vous avez dit esprit critique ? Arrêtons de lire ou d'écouter les médias Français pour cela !

Edito du Dialectikon d'octobre
www.dialectikon.com


L’attribution du prix Nobel de la paix à un politicien pour son œuvre d’auto - promotion mérite la palme de la défaite de la pensée et de l’esprit critiques.

Le césar de Michaël Moore à Cannes dans la catégorie documentaire montrait amplement la confusion volontaire entre l’information et le commentaire, l’analyse  et le pamphlet.
Les médias s’abstiennent de rappeler que le protocole de Kyoto date du 16 mars 1998, et que le vice président Al Gore et le Président Clinton ne l’ont pas ratifié, pourtant au pouvoir jusqu’en janvier 2001.
Ce prix ne récompense ni la pertinence scientifique ni l'intelligence ou la clairvoyance de son récipiendaire : les jurés du Nobel de la Paix se sont définitivement déconsidérés en s'abaissant à mettre ce trophée autrefois prestigieux au service de la tactique politicienne et au niveau d'une récompense Holywoodienne.
Et les médias, unanimes,  sont ravis.
Déjà le journalisme de l’information audio-visuelle est perdu pour l’analyse critique, gorgé de discours politiquement et socialement corrects : aux mêmes heures les mêmes commentaires reprennent les mêmes formules issues vraisemblablement d’une source unique.
On pourrait s’attendre à plus de recul et à une mobilisation plus effective de l’intelligence dans la presse écrite : il n’en est rien comme on peut le constater dans les deux exemples qui suivent, l’un relevant d’un journalisme de passivité, l’autre de complaisance.

Journalisme passif : l’Islam et l’esclavage
Malek Chebel, multirécidiviste du doctorat, est interviewé dans le Point du 13 septembre pour la promotion d’un nouveau livre « L’esclavage en terre d’islam ». Se voulant – que Dieu soit loué – « défenseur de l’esprit des lumières en Islam », il affirme que « l’islam est victime de sa culture esclavagiste ». C’est une bonne formule à souffler à nos amis américains et à tous les européens, dont Voltaire, qui ont participé à la traite. Les voilà dédouanés.
Ce qui nous intéresse ici, c’est l’absence de réaction critique de la journaliste, Catherine Golliau, qui mène l’entretien.
Malek Chebel énonce : « Le Coran, qui est le texte sacré de l’Islam, évoque la question de l’esclavage dans vingt-cinq versets distincts répartis dans quinze sourates. Si certains versets peuvent paraître ambigus ( sic ), la tonalité d’ensemble penche en faveur de l’esclave. « Délivrez vos frères des chaînes de l’esclavage », dit le Prophète. Celui qui se convertit à l’islam ne peut être retenu en esclavage »
Aucune réaction de la journaliste : pourtant cela veut bien dire que l’esclavage est autorisé sinon encouragé à l’égard des non musulmans, des « incroyants ». Pour le coup, il n’y a plus d’ambiguïté dans le texte sacré ! Qui est victime ?
La journaliste récidive en reformulant, sans un signe de protestation : «
Celui qui est converti ne peut être réduit en esclavage, c’est un principe fondamental de l’islam. »  Indiscutable. Effrayant.
Elle ajoute : « Pourtant, dès le VIIème siècle , la traite s’organise vers l’Asie, les Balkans et surtout l’Afrique… »
Pas si grave, car « l’empire avait besoin de bras, et comme justement l’esclave ne pouvait être musulman, on est parti le chercher ailleurs… » Et la repentance, Docteur ?
« En échange d’une taxe, le monothéiste, juif ou chrétien, était protégé par l’islam, d’où son nom de dhimmi. »
Du racket en un mot. Quant aux polythéistes, agnostiques et non-croyants…

La journaliste semble se réveiller « [ les musulmans] ont organisé la traite des Noirs pendant près de dix siècles en toute bonne conscience. »
«  C’est vrai…[mais] le statut de l’esclave était très différent de celui qui a été imposé par les européens dans les plantations d’Amérique. » Ben voyons !
La preuve ? Malek Chebel en donne plusieurs exemples,  dont celui des femmes enlevées pour peupler (sic) les harems : «  Si elles avaient un enfant du maître, elles étaient affranchies et leur enfant était reconnu. »  Un bon musulman peut ( pouvait ? Malek Chebel ne remet pas en cause les versets du Coran ) donc enlever, séquestrer et violer des femmes jusqu’à ce qu’elles soient enceintes, ce qui leur donne le droit de partir ! Quel humanisme ! Quelle magnanimité !
Mais qui est victime de quelle culture esclavagiste ?

Journalisme de complaisance : le cas Guevara
Ruquier, hilare, refusant de respecter son auditoire en bouffant ses mots et stigmatisant le Figaro qui se permet un article dénonçant l’assassin Guevara, on s’y attend.
Il faudra s’habituer aussi à retrouver à la télé les mêmes propos de comptoir sans fondement, les mêmes plaisanteries grasses et les mêmes litanies de lieux communs : autant se payer une mousse au bistrot de son quartier pour retrouver un peu d’humanité et moins d’égocentrisme.
Mais que n’a-t-on pas entendu sur toutes antennes de radio et lu dans les journaux pour fêter les 40 ans de sa disparition ! Ernesto Guevara présenté comme un
Robin des Bois argentin ! Mais Robin des Bois ne volait pas les riches pour donner aux pauvres, il récupérait la surimposition d’un usurpateur : Robin des Bois, c’est un légitimiste militant à Contribuables Associés ! Il ne tuait pas des opposants, ne massacrait pas ses prisonniers et n’imposait pas son idéologie.
« Stalinien tropical pur jus », précise les Echos du 7 septembre dernier pour faire passer la pilule. Non ! Pas stalinien : communiste, point final. Comme Trotski et Dzerjinski, comme Lénine, comme Pol Pot, comme Mao, comme Castro…  Et aussi Staline. Tous criminels.
Pire encore ! Martyr, a-t-on répété ! Pourquoi insulter tous ceux qui sont morts dignement en témoignant de leur foi ?

« Comme le Che, je suis bourré de doutes » dit de son modèle l’ange Besancenot au Point du 11 octobre 2007. Quand on fusille ses opposants ou qu’on les déporte dans des camps, on met le doute sur les autres pas sur soi.
«
Besancenot a changé » se réjouit le journaliste. CQFD !

Alain.C.TOULLEC

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Commentaires
R
le journalisme de complaisance pour ne pas choquer son auditorium ou alors pas ignorance ou alors ils sont complice..<br /> <br /> pour en revenir au stalinisme on me sort la chaque fois moi dans ma fac et pourtant je leur sors des arguments, et pourtant..c'est dingue d'être aussi obtu -_-
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